Le Conseil supérieur de la Santé avertit : « Il faut accorder plus d'attention au bien-être mental »

04-03-21

L’actuelle pandémie de coronavirus n’est pas seulement un défi médical, mais aussi une crise psychosociale, comme le souligne le Conseil supérieur de la Santé (CSS). « Voilà pourquoi nous devons faire des efforts pour favoriser la santé mentale. »

Dans un avis, le Conseil supérieur de la Santé souligne les graves conséquences de la crise du coronavirus sur la santé mentale. « Les gens doivent rapidement et souvent adapter leur comportement, et ce, depuis une longue période. L’isolement social et le manque de perspectives sont une source de stress. Ces troubles sont généralement passagers, mais de graves problèmes de santé mentale peuvent survenir à terme.

De l’insécurité à l’épuisement

Nous constatons également un besoin croissant de soutien psychosocial auprès de nos clients : « Au début de la crise du coronavirus, c'était surtout la peur et l'insécurité qui régnaient », explique Koen Van Hulst, responsable Aspects psychosociaux. « Durant cette phase, la communication et les entretiens de soutien étaient surtout essentiels.

Mais à mesure que la crise se poursuit, la demande d'aide pour faire face à la situation de stress permanent augmente. « Dans les secteurs essentiels, on voit des signes d’épuisement. C’est surtout le secteur des soins de santé qui est sous pression. Mais dans d’autres secteurs également, nous captons de plus en plus de signaux indiquant que les travailleurs ont des difficultés. Parmi les problèmes rencontrés : le team-out, les troubles anxieux et le stress. »

3 points d’action

Pour favoriser le bien-être mental de la population, le CSS formule trois recommandations.

  1. Une meilleure reconnaissance du secteur des soins de santé. Les professionnels de la santé mentale, en particulier, doivent être plus activement impliqués dans la gestion de la crise du coronavirus.
  2. Une communication efficace, réaliste et fiable est essentielle pour maintenir la motivation.
  3. Le CSS souligne l'importance du travail comme levier du bien-être mental. Outre la stabilité financière, le travail constitue aussi un objectif et permet de maintenir des liens sociaux.  Ces éléments aident à lutter contre les problèmes de santé mentale sur le lieu de travail.

La résilience comme point de départ du bien-être mental

« Si l'on se concentre sur le troisième point d'action, le renforcement de la résilience des collaborateurs est la priorité », souligne Koen Van Hulst. « Dans ce cadre, nous travaillons sur l'amélioration de la capacité d’adaptation. Cela permet aux travailleurs de rencontrer moins de problèmes lorsqu'ils doivent adapter leur comportement. Ils sont donc mieux à même de gérer les situations stressantes. »

« En raison de l'augmentation des formes hybrides de travail - une combinaison entre le travail au bureau et à domicile - une politique de travail à domicile durable est une nécessité. Afin que les organisations puissent stimuler un travail à domicile sain et productif. »

Toutefois, le développement de la résilience et la définition d'une politique de travail à domicile ne suffisent pas toujours : une étude à grande échelle indique que presque 3 fois plus de Belges souffrent de problèmes psychiques qu’auparavant. Pour les employeurs et les supérieurs hiérarchiques, il est dès lors important de détecter et de traiter les problèmes mentaux au travail à un stade précoce. Les organisations pourront ainsi éviter l’absentéisme pour cause de problèmes psychiques. »


Vous avez des questions ? Mensura se fera un plaisir de vous aider dans le soutien psychosocial de vos travailleurs. Appelez-nous au 02 549 71 00 ou envoyez-nous un e-mail à aspects-psychosociaux@mensura.be.

Vous souhaitez plus d'informations ? Nous sommes à votre disposition.

+32 2 549 71 00Envoyez-nous un e-mail