Diversité linguistique sur le lieu de travail

31-03-15

Les échanges linguistiques confus, dignes de la tour de Babel, peuvent conduire à des malentendus, des conditions de sécurité dégradées et des accidents du travail. Plusieurs secteurs ont pris l’initiative de prendre ce problème à bras-le-corps.

Contracteranto pour les secteurs de la construction, de la chimie, de la sidérurgie et des soins de santé

Une enquête menée sur les chantiers par le CNAC-Constructiv a indiqué que certains salariés sur les chantiers ne connaissent pas nos langues nationales, ni même l’anglais, ce qui rend quasiment impossible la communication avec les collègues. Elle se résume à des images et à des gestes. Il était donc temps de prendre des mesures.

Contracteranto apporte une réponse à ce problème. Si l’initiative a pris naissance dans le secteur de la construction, l’outil en ligne mis au point – c’est-à-dire un dictionnaire de la terminologie relative au travail et à la sécurité – concerne en définitive plusieurs secteurs : la construction mais aussi la chimie, la sidérurgie et les soins de santé.

Cet instrument de travail est proposé actuellement en sept langues : français, néerlandais, anglais, espagnol, portugais, turc et bulgare.

Les conseillers en prévention internes et les médecins du travail de Vibna (l’Association des entreprises industrielles d’Anvers-Nord) ont déjà testé Contracteranto dans plusieurs situations :

  • Accueil
  • Instructions à l’entrée
  • Toolboxmeeting
  • Lors de la réalisation d’un travail risqué
  • Au service médical

Conclusion générale : Contracteranto permet aux salariés du sous-traitant de mieux comprendre les informations et les instructions de sécurité de l’entreprise.

Secteur du nettoyage

Le secteur du nettoyage se caractérise par une présence importante d’allophones. La ville de Gand et l’Union générale belge du Nettoyage (UGBN) y ont apporté des solutions non verbales.

Auprès de 66 entreprises de titres-services gantoises des « cartes de lieu » (la cuisine, par exemple), des « cartes d’objet » (la table à manger, par exemple) et des « cartes d’action » (nettoyer les vitres et passer à l’aspirateur, par exemple) ont été distribuées. En combinant ces cartes, les employeurs peuvent expliquer à leur personnel de ménage allophone ce qu’il doit faire.

L’UGBN a également développé des fiches de tâche. Pour éviter les malentendus, le personnel de nettoyage étant de 158 nationalités différentes, les fiches de travail sont réalisées au moyen de pictogrammes, se succédant dans une suite logique des tâches et opérations à réaliser. Une fiche de travail complémentaire, également avec des pictogrammes, indique le matériel et les produits nécessaires pour le nettoyage à effectuer.

Cueillette des fruits

Depuis 2007, le Boerenbond organise un cours express « Eerst hulp bij Polski ». Durant cinq leçons de trois heures, les fruiticulteurs limbourgeois peuvent apprendre le vocabulaire pertinent pour leurs relations avec les travailleurs saisonniers.

Sources

Si vous voulez en savoir plus sur d’autres projets, consultez la page Beswic. De nombreuses informations y sont disponibles. 

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