Un projet de recherche redéfinit le burn-out et avance des chiffres intéressants

08-04-19

Un questionnaire qui évalue le risque de burn-out sur la base d’une nouvelle définition, c’est l’aboutissement d’un projet triennal mené par le groupe d’étude Psychologie du travail, des organisations et du personnel de la KU Leuven. Il s’accompagne en outre de résultats de recherche éloquents. De fait, 1 travailleur flamand sur 6 s’expose à un risque de burn-out.

Le Burnout Assessment Tool — abrégé BAT — évalue le risque de burn-out par le biais de 33 questions. Les résultats se scindent en trois zones : sans danger (vert), à risque (orange), et alarmant (rouge). En remplissant ce questionnaire, le participant sait d’un simple coup d’œil s'il risque de s’épuiser au travail.

1 personne sur 6 dans la zone à risque

Le concept de questionnaire n’est pas nouveau. « La méthode existe depuis déjà plus de 30 ans », explique Koen Van Hulst, responsable du département Aspects psychosociaux de Mensura. « Cela dit, au vu de différents nouveaux éclairages, une mise à jour était plus que souhaitable. » En collaboration avec des experts pratiques, les chercheurs ont dès lors élaboré une définition moderne du burn-out. Celle-ci a servi de point de départ au récent questionnaire.

Selon la nouvelle définition, le burn-out se caractérise par quatre symptômes clés :

1. Epuisement, tant d’un point de vue physique que mental
2. Distanciation mentale : profonde réticence au travail
3. Dérèglement cognitif : problèmes de mémoire, troubles de l’attention et de la concentration...
4. Perte de contrôle émotionnel : réactions émotionnelles intenses et incontrôlables

Et trois symptômes secondaires :

1. Symptômes de stress psychique : problèmes de sommeil, état de rumination mentale ou crises de panique...
2. Symptômes de stress psychosomatique : plaintes physiques d’origine psychique
3. Etat dépressif : pensées sombres et sentiment d’abattement

« Les participants prennent conscience de leur niveau de stress, et ce, sur une base scientifique », déclare Koen. Et c’est loin d’être un luxe superflu, car une enquête réalisée à l’aide du nouvel outil auprès de 1 500 travailleurs flamands révèle que plus d’un participant sur six se situe dans la zone à risque. 9,5 % s’exposent à un risque de burn-out et 7,6 % sont très probablement en situation d’épuisement professionnel.

Source : burnoutassessmenttool.be

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