Retour physique au travail : 7 conseils pour un soutien mental

« L'été sera une période de transition importante, avec différents types de collaborateurs de retour au travail. Ils n'auront pas tous le même comportement », précise Stéphanie. « Certains seront impatients de reprendre le travail à plein temps au bureau. Ils auront envie de retourner à leur bureau et seront peut-être moins vigilants quant au respect des mesures de lutte contre le coronavirus. D'autres seront plus réticents, et continueront à préférer le travail à domicile parce qu'ils ne se sentent pas encore à l'aise avec les contacts fréquents dans un cercle plus large.

C'est un véritable défi pour les employeurs de gérer cela », prévient Stéphanie. « Les règles et les accords doivent être transparents et clairs, et leur respect doit être contrôlé. Il est donc essentiel de mettre sur pied à temps un plan de retour physique au bureau. » Mais outre l'organisation pratique du travail, l'attention portée à la charge mentale pendant cette période de transition est également cruciale.

Ces 7 conseils en or vous aideront déjà beaucoup en tant qu'employeur.

Certains travailleurs ressentiront de l'inquiétude ou de l'anxiété à l'idée de reprendre le travail. Pour diminuer cette pression, il est important d'indiquer clairement les mesures que vous prenez pour éviter la contamination sur le lieu de travail : port du masque, lavage régulier des mains, maintien des distances, séparation des entrées et des sorties, etc.

A terme, l'augmentation du taux de vaccination réduira considérablement le risque d'infection.

Les circonstances actuelles exigent des adaptations spécifiques de la méthode de travail habituelle. Et le changement peut susciter des résistances. Pour contrer cela, il est utile de préciser en temps utile aux collaborateurs le pourquoi et le comment des adaptations (temporaires).

Tenez également compte de l'environnement social des collaborateurs. Les vacances deviendront importantes pour beaucoup d'entre eux à court terme. Les jours de vacances reportés seront pris et tout l'art consistera à accorder à chacun ses vacances bien méritées. Cela inclut également des questions pratiques, telles que « que se passe-t-il si je reviens d'une zone rouge ? ». Pensez à expliquer à l'avance aux collaborateurs comment votre organisation va gérer cette situation. Par exemple, la période de quarantaine sera-t-elle couverte par des jours de congé supplémentaires ? Ou est-il possible de prendre un congé sans solde ? En faisant la clarté sur ces questions pratiques, vous augmenterez l'adhésion.

Evitez une communication à sens unique sur la nouvelle façon de travailler. Impliquez vos travailleurs et soyez à l'écoute de leurs besoins et leurs idées. Vous pouvez identifier les besoins et les préoccupations sous la forme d'un questionnaire ou d'un groupe de travail.

En tant qu'employeur, vous devez tenir compte du fait qu'une longue période de flexibilité et de créativité nous attend. Par conséquent, engagez le dialogue avec les travailleurs. Essayez de sentir leurs besoins, tenez-en compte autant que possible et soyez transparent quant aux décisions prises.

Impliquez également les travailleurs qui ne peuvent pas (ou n'ont pas pu) télétravailler. Certains sont présents sur le lieu de travail depuis mars 2020. Il est avisé d'organiser des discussions avec eux également.

La crise du coronavirus est longue et met notre résilience à l'épreuve. Mais nous n'avons pas d'autre choix que de devoir y faire face encore longtemps. Il est très important que tous les travailleurs soient impliqués dans l'objectif de ne pas laisser de chance aux infections. Le risque existe que les collègues vaccinés se sentent moins enclins à respecter strictement toutes les mesures sanitaires, que ce soit au travail ou en dehors. Vous devrez également motiver ceux qui ont été vaccinés à continuer à respecter les mesures. Faites appel à l'intérêt collectif et expliquez que si tout le monde adhère aux mesures, nous pourrons revenir plus rapidement à un mode de vie et de travail "normal". Ce qui sera plus agréable pour tout le monde.

Certains travailleurs éprouvent des difficultés à passer du travail à domicile au travail de bureau. De plus, cette période de coronavirus a déjà été pour beaucoup une longue période de stress : télétravail avec les enfants, absence de collègues, moins de coordination interne... Il faut s'attendre à ce que le retour au bureau augmente également le taux d'abandon pour cause de problèmes mentaux. Les supérieurs hiérarchiques doivent être conscients du risque de stress ou d'anxiété au sein de leur équipe, afin de pouvoir réagir comme il se doit. Pour leur apprendre à reconnaître les signaux et à y répondre correctement, nous proposons une formation Premiers Secours en Santé Mentale. Elle leur permettra ainsi d'intervenir à temps et d'éviter l'absentéisme.

Les employeurs servent de modèles à leurs collaborateurs, mais ils ne doivent pas non plus oublier de prendre soin d'eux-mêmes. Après tout, ils ont souvent tendance à mettre de côté leur propre bien-être mental et physique. Ce n'est pas un hasard si dans un avion, il est recommandé de mettre son propre masque à oxygène avant d'aider les autres. En tant qu'employeur, veillez donc à prendre soin de vous et à vous faire aider à temps par un psychologue ou un coach, par exemple.

Les enquêtes de santé de Sciensano montrent que le télétravail obligatoire a un impact négatif sur notre santé. Le manque d'exercice, des habitudes alimentaires malsaines, un mauvais sommeil, une consommation accrue de tabac, d'alcool ou de tranquillisants... En tant qu'employeur, vous pouvez également motiver vos travailleurs à vivre plus sainement (par exemple en favorisant les promenades à l'heure du déjeuner ou en organisant des réunions à l'extérieur), ce qui a un impact positif sur la résilience mentale et augmente la résistance !