Réduire le bruit au bureau : voici comment ramener le silence

86 minutes : c’est le temps que perd chaque jour l’employé de bureau moyen à cause de distractions. Le bruit est l'une des principales sources de cette distraction. En tant qu'employeur, si vous voulez mettre un terme à la pollution sonore, vous devez vous attaquer au bâtiment, à l’aménagement et au comportement des travailleurs.

Dans les années 1950, lorsque les bureaux individuels ont cédé la place aux bureaux ouverts, l’enthousiasme était grand : il allait y avoir plus de communication, de dynamisme et de créativité. Mais depuis lors, le nombre de décibels a également atteint des sommets.

Ce bruit freine la productivité des collaborateurs. « Mais les employeurs sous-estiment encore trop souvent l’impact négatif du bruit sur le lieu de travail », explique Gerrit Pollentier, conseiller en prévention en ergonomie chez Mensura. « Des études ont pourtant montré que le stress et la distraction sont 30 % moins élevés dans un bureau qui bénéficie d'une bonne acoustique. »

Objectif ou subjectif ?

En tant qu’employeur, vous avez tout intérêt à réduire au maximum la pollution sonore. Mais comment faire ? Gerrit : « Une première étape consiste à faire une cartographie du bruit, accompagnée d’une analyse des risques. Grâce à des mesures, un conseiller en prévention détermine objectivement le niveau sonore, et ce, à différents moments. Dans le cas du travail sur écran, les travailleurs se concentrent le mieux lorsque le niveau sonore ne dépasse pas 45 décibels. A partir de 55 décibels, ce qui est comparable à une machine à café en fonctionnement, le bruit devient gênant. »

Une analyse approfondie des risques va au-delà de mesures objectives. Gerrit : « La participation des collaborateurs est également essentielle. En fait, le bruit n’est nocif que lorsqu'il distrait les travailleurs. Par le biais d’enquêtes structurelles, les travailleurs donnent leur feed-back sur le bruit qui règne dans les bureaux. Ce n’est qu’en reliant ces réponses subjectives aux résultats objectifs des mesures que le conseiller en prévention pourra se faire une idée claire des nuisances sonores sur le lieu de travail. »

Sources de bruit : 4 catégories

Si l’analyse des risques montre que le bruit ambiant est trop élevé, vous pouvez intervenir sur quatre plans : le bâtiment, l’aménagement, la distribution des bureaux et le comportement des collaborateurs.

  1. Le bâtiment est-il suffisamment isolé contre le bruit ambiant ? Le système de ventilation peut également causer des nuisances sonores. Veillez donc à ce que les grilles d’aération et les amortisseurs de vibrations soient correctement positionnés.
     
  2. Par ailleurs, un bon aménagement des bureaux réduit le bruit à un minimum. Il existe de nombreux matériaux, meubles et revêtements de sol insonorisants. Les plantes réduisent aussi le nombre de décibels sur le lieu de travail.
     
  3. De plus, la distribution des bureaux est un facteur essentiel de succès. Celle-ci devrait de préférence être « activity based », basée sur les activités, avec des espaces distincts réservés à différentes activités : consultation, concentration, photocopies, présentations... Les collaborateurs dont les tâches sont très différentes doivent de préférence être éloignés les uns des autres.

    Pour les tâches qui exigent une grande concentration, les collaborateurs doivent pouvoir s’isoler dans un local calme ou à un poste de travail réservé à la concentration. Si les bureaux séparés ne sont pas une option, les travailleurs peuvent aussi créer un cocon virtuel. Pensez aux écouteurs ou aux pictogrammes qui indiquent si une personne a le temps ou non pour une petite papote ou discussion.
     
  4. Une « étiquette » acoustique définit clairement les règles en matière de bruit. En effet, les bons accords font des collaborateurs silencieux. Pour les (longues) conversations téléphoniques, par exemple, les travailleurs utilisent une cabine téléphonique séparée. En concluant des accords et en communiquant clairement, vous évitez les nuisances et réduisez les risques de conflits. Vous devez bien entendu tenir compte de l'infrastructure (informatique) existante. Des cabines téléphoniques séparées ont, par exemple, peu de sens si les travailleurs ne disposent pas de téléphones mobiles.

La règle d’or : travailler sur mesure

Il existe de nombreuses façons de limiter le bruit. Gerrit : « Cependant, il existe une règle absolue : le travail sur mesure. La réduction des nuisances sonores ne peut réussir que lorsque les mesures sont précisément adaptées aux souhaits des collaborateurs, au type d’activités... Créer un bureau « insonorisé » commence donc par un processus de réflexion bien étudié. »

Mensura vous aide à lutter contre le bruit

Avec une analyse des risques liés au travail sur écran, vous pourrez cartographier clairement les points à améliorer en matière d’acoustique. Notre ergonome formulera ensuite un plan personnalisé. Vous garderez ainsi vos travailleurs en bonne santé et vous garantirez le bon fonctionnement de votre organisation. Découvrez d'autres conseils pour un lieu de travail optimal.