Prévention de la variole du singe au travail : six questions fréquentes

S’il n’y a pas lieu de paniquer face à l’apparition de la variole du singe en Belgique, la vigilance reste de mise. L’adage « mieux vaut prévenir que guérir » s’applique en effet aussi au lieu de travail. Quelles mesures pouvez-vous prendre pour empêcher la propagation du virus ?

1. Qu’est-ce que la variole du singe et quels en sont les symptômes ?

La variole du singe (nom officiel : monkeypox) est une infection virale rare que l’on observe principalement en Afrique occidentale et centrale. Le nombre de cas est également en légère augmentation en Europe, et en Belgique. Le virus est présent chez les rongeurs, mais peut également être transmis à l’homme.

Les premiers symptômes de la maladie sont similaires à ceux d’autres maladies infectieuses, mais beaucoup plus légers :

  • Fièvre
  • Maux de tête
  • Douleurs musculaires
  • Gonflement des ganglions lymphatiques
  • Frissons
  • Fatigue

Dans les trois premiers jours suivant la période d’incubation, une éruption cutanée apparaît, puis des cloques se forment. Celles-ci s’assèchent et deviennent des croûtes, qui finissent par se détacher de la peau. La plupart des patients se rétablissent complètement en deux à quatre semaines, mais des complications sont possibles, telles qu’une pneumonie ou une encéphalite. Le risque de complications est le plus élevé chez les jeunes enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées.

2. Comment la variole du singe se transmet-elle ?

Le virus de la variole du singe se propage par contact étroit avec une personne ou un animal infecté. La contamination se produit principalement par les cloques et les croûtes présentes sur la peau ou par les gouttelettes de salive en cas de contact prolongé.

3. Un collaborateur se sent mal au travail, que dois-je faire ?

Demandez aux collaborateurs malades de rentrer immédiatement chez eux et de se faire tester pour éviter toute nouvelle infection. Si le test est négatif, le collaborateur peut reprendre le travail. En cas de résultat positif, l’isolement à domicile dure jusqu’à la guérison complète des lésions cutanées. Le collaborateur infecté doit informer toutes les personnes avec lesquelles il a eu des contacts étroits au cours des trois dernières semaines afin qu’elles puissent être vigilantes en cas de fièvre, de maux de tête et de symptômes cutanés.

4. Comment éviter l’apparition d’un foyeux infectieux au travail ?

La principale mesure préventive consiste à éviter tout contact cutané avec une personne infectée. Par ailleurs, les mesures préventives communes à toutes les maladies infectieuses transmissibles, telles que le lavage fréquent des mains et la désinfection régulière du lieu de travail, s’appliquent. Si une contamination se produit malgré tout, isolez immédiatement le collègue concerné. Dans la mesure du possible, il est préférable que les collègues qui ont eu un contact à haut risque avec la personne infectée travaillent à domicile.

5. Le personnel de santé peut-il se faire vacciner contre la variole du singe ?

Dans la situation épidémiologique actuelle et en raison de la disponibilité limitée des vaccins, la vaccination est à ce stade réservée au personnel de santé après un contact à haut risque avec une personne présentant une infection confirmée. En cas de contact sans risque, la vaccination n’est pas nécessaire pour l’instant. La situation est cependant suivie de près. Veuillez tenir compte des ajustements possibles des lignes directrices en fonction de l’évolution de la situation.

Vous souhaitez en savoir plus sur la variole du singe ?

Pour des informations fiables sur le virus de la variole du singe et le point sur la situation actuelle, veuillez consulter le site www.sciensano.be.