Comment garder vos collaborateurs âgés actifs plus longtemps ?

Ces questions et d'autres ont été abordées lors de la journée d'étude organisée le 8 mai 2015 par Mensura, en collaboration avec l'Université d'Anvers. Au cours de séances plénières et de divers ateliers, les experts ont partagé leurs points de vue dans le cadre d'un dialogue avec les entreprises. Karolien Buydens, conseillère en prévention spécialisée dans les aspects sociaux chez Mensura, évoque la manière dont elle a vécu cette journée d'étude.

« La journée d'étude a débuté avec deux séances plénières. Premièrement, Yoline Kuipers Cavaco, conseillère stratégique Santé publique, a exposé la politique d'autres États-membres de l'Union européenne en matière de disponibilité durable. Il est intéressant de voir à quel point les différences sont importantes, quelle est l'approche adoptée par les pays qui constituent des exemples et ce qui est capital pour le résultat souhaité.

En Autriche par exemple, les pouvoirs publics et les caisses d'assurance sociale ont mis sur pied ensemble l'initiative Fit2Work. Ce projet vise à prévenir la prépension et mesure la charge de travail sur la base de différents indicateurs. La Finlande, quant à elle, a été le premier pays de l'Union européenne à s'attaquer au début des années 90 au vieillissement de la population, ainsi qu'au transfert des connaissances et des compétences.

Le professeur Peggy De Prins a ensuite évoqué la disponibilité durable dans le cadre d'une politique RH durable plus large. Selon elle, la clé d'une stratégie réussie réside dans le fait d’examiner les motivations d'une personne. Une organisation peut ensuite motiver chaque collaborateur individuellement. Elle estime également que les collaborateurs eux-mêmes ont un rôle capital à jouer. Chacun sent en effet lui-même ce qui rend son travail plus enrichissant. »

En collaboration avec le collègue Bart Vriesacker, Karolien a animé l’un des six ateliers organisés ensuite sur le thème du plan pour l’emploi des travailleurs âgés prévu par la CCT 104. Depuis 2013, chaque entreprise qui emploie 20 collaborateurs ou plus est tenue d'établir un plan de ce type.

« Il s'agit là d'une bonne amorce, mais elle n'apporte pas une réponse à tous les problèmes. C’est pourquoi après le volet juridique de la CCT 104, les participants se sont penchés sur la question de savoir ce que leur organisation entreprend concrètement en matière de disponibilité durable. Nous les avons ensuite encouragés à réfléchir à de nouvelles actions pour maintenir leur nombre de travailleurs âgés ou même l'augmenter.

Nous ne pouvons naturellement pas donner en une heure toute la formation d'un jour. Mais durant le temps dont ils disposaient, les participants ont pu échanger des expériences utiles sur le thème de la disponibilité durable. »

1. Partez d’une analyse de risque. N’entreprenez aucune action, mais élaborez un plan ciblé sur la base des risques constatés. Votre organisation a-t-elle besoin d'une politique antistress ? Y a-t-il suffisamment de personnes de contact vers lesquelles les collaborateurs peuvent se tourner ? Est-il possible d'organiser une rotation des emplois ? Une analyse approfondie vous éclairera immédiatement. Votre conseiller en prévention externe peut vous aider dans ce domaine.
2. Impliquez tout le monde dans le plan pour l’emploi. Le plan ne doit pas concerner uniquement les collaborateurs de 45 ans et plus. Votre approche préventive doit être mise en œuvre dès l'entrée en service des collaborateurs, afin de garantir le succès de votre plan.

Vous souhaitez obtenir de plus amples informations sur les présentations de cette journée d'étude ? Vous pouvez les consulter ou les télécharger ici.