« Le roseau ne se brise pas » – guide pratique de la gestion positive du stress

Ne pas pleurnicher, ne pas se plaindre, ne pas râler : il nous arrive à tous de le penser ou de le dire. Et si être fort consistait justement à faire une pause, à reprendre son souffle et à respecter ses propres limites ?

Daisy Buttiens et Kirsten O, conseillères en prévention pour les aspects psychosociaux, ont consacré un ouvrage à ce sujet. « Ecouter son propre système de stress permet de rester la meilleure version de soi-même, même dans les moments difficiles. » 

Le roseau ne se brise pas

Dans « Le roseau ne se brise pas », les conseillères en prévention Daisy Buttiens et Kirsten O expliquent de manière pratique le fonctionnement du système de stress humain. Ce livre propose une série de conseils et de techniques pour le gérer efficacement au niveau de l’individu, de l’équipe et de l’organisation.

Les ouvrages consacrés à la gestion du stress ne manquent pas. En quoi ce livre est-il différent ?

Daisy : « Avant d’entrer en fonction chez Mensura, je travaillais dans le secteur de la santé clinique. J’accompagnais des personnes après un événement traumatisant ou la perte d’un
être cher. La fenêtre de tolérance était un cadre utile pour les aider à comprendre ce que des événements difficiles déclenchent dans le corps et le système de stress.

En tant que conseillère en prévention pour les aspects psychosociaux, j’ai rapidement remarqué que ce cadre fournit aussi aux organisations et aux travailleurs les outils nécessaires pour gérer plus efficacement les situations stressantes. Et ce, tant sur le lieu de travail qu’en dehors de celui-ci. »

Kirsten : « Peu de temps après, toute notre équipe a commencé à appliquer le concept chez des clients. On nous demandait de plus en plus fréquemment s’il existait une littérature consacrée à la fenêtre de tolérance dans le contexte du stress et du burn-out. Ce n’était pas le cas et nous avons dès lors écrit nous-mêmes un livre sur le sujet. »

En quoi consiste la fenêtre de tolérance ?

Kirsten : « Chacun peut supporter une certaine dose de stress. Ces limites variables peuvent être représentées visuellement sous la forme d’une “fenêtre de stress”. Les personnes qui restent à l’intérieur de cette fenêtre fonctionnent bien, ont une réflexion axée sur les solutions et sont la “version humaine” d’elles-mêmes.

En cas de stress trop important, le cerveau de survie prend le dessus. Les personnes qui
sortent de leur fenêtre n’ont plus les idées claires et deviennent la version “chien” ou “tortue” d’elles-mêmes. En cas de danger, un chien se défend, attaque ou fuit. Une tortue rentre dans sa carapace et disparaît. Lorsque le cerveau de survie entre en action, l’être humain adopte un comportement similaire.

Cela peut se produire dans un grand nombre de situations. Prenons l’exemple des voyageurs qui ont vécu les attentats de Zaventem, mais aussi de collègues qui se lancent mutuellement des accusations lors d’un conflit qui s’envenime. »

Daisy : « Il n’est pas anormal de sortir parfois de sa fenêtre. Chacun a ses propres déclencheurs qui font monter en flèche le niveau de stress. L’important est de les repérer et d’apprendre à retourner à l’intérieur de sa fenêtre au plus vite. »

 

Comment le livre peut-il aider les organisations à mieux gérer la perception du stress ?

Daisy : « Le cadre théorique et les conseils qui s’y rapportent aident les employeurs et les travailleurs à adopter une démarche préventive en matière de bien-être, de résilience et de gestion du stress. Dans quatre chapitres, nous expliquons le fonctionnement du système de stress humain ainsi que la meilleure façon de le gérer au niveau de l’individu, de l’équipe et de l’organisation.

Kirsten : « Le lecteur choisit lui-même les chapitres qu’il va lire. Après l’introduction théorique,
il est tout à fait possible, par exemple, de ne lire que les conseils qui se rapportent à l’équipe et à l’organisation. En tant que travailleur, vous pouvez également choisir de ne consulter que les conseils au niveau individuel. »

A quoi fait référence le titre « Le roseau ne se brise pas » ?

Kirsten : « Nous associons souvent à une faiblesse personnelle le fait de céder lorsqu’on a trop à faire ou de faire une pause lorsqu’on atteint ses limites. Rester inflexible comme un chêne, quelle que soit la force de la tempête, est généralement considéré comme “fort” et “positif”.

Un chêne n’a pas besoin de l’aide des autres, c’est un roc et il va jusqu’au bout. Ce sont de belles qualités dont on a parfois besoin pour avancer. L’être humain n’est pas fait pour se donner à 100 % en permanence.

Il y a de fortes chances qu’à un moment donné, vous sortiez de votre “fenêtre” et que votre version “chien” ou “tortue” prenne le dessus. Il est alors beaucoup plus difficile de résoudre des conflits ou de respecter des délais. »

Daisy : « C’est pourquoi il est parfois préférable de plier sous la force du vent. Et, comme un roseau, de sentir quand la tempête devient trop violente et d’expliquer ce dont on a besoin pour se redresser. Vous restez ainsi la “version humaine” de vous-même.

Vous êtes également plus fort en groupe. Vous pouvez compter sur les autres en cas de difficultés. Et inversement. Vous empêchez les “chiens” et les “tortues” de prendre le dessus. L’ambiance au sein du groupe s’en trouve améliorée et le travail est plus efficace et de meilleure qualité. De ce fait, aucune tempête n’est trop forte et personne ne cède sous la pression. »

Envie de découvrir ce livre ?

« Le roseau ne se brise pas » est disponible en format papier.

 

A partir de 2024, nous intégrerons largement ce livre dans la formation de base personne de confiance. Les participants recevront chacun un exemplaire et pourront ainsi mieux comprendre comment gérer le stress de manière positive dans leur vie personnelle et professionnelle et dans leur organisation. 

 

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