Fini le télétravail obligatoire : comment se sentir à nouveau en sécurité au bureau ?

Depuis le 1er septembre, le télétravail n'est plus obligatoire. Pour de nombreux collaborateurs, cela signifie un retour sur le lieu de travail après plus d'un an de travail (principalement) à domicile. Cela s'accompagne de sentiments mitigés, car malgré la couverture vaccinale élevée, le coronavirus est encore loin d'être maîtrisé. La multiplication des contacts peut entraîner des tensions ou une certaine incompréhension entre collègues. Comment gérer au mieux cette situation et continuer à garantir la sécurité et le bien-être de chacun au travail ? Voici quelques conseils.

Durant des mois, le télétravail a été la règle dans de nombreuses entreprises. Si le télétravail n'est plus obligatoire depuis le 1er septembre, le retour à la normale n'est pas (encore) d'actualité. En tant qu'employeur, comment organisez-vous le retour au travail en prêtant attention au bien-être physique et mental de vos collaborateurs ?

1. Bien-être physique : minimiser les risques pour la santé

La Flandre et la Wallonie affichent un taux de vaccination élevé. Plusieurs études ont déjà montré que les vaccins protègent aussi suffisamment contre les symptômes les plus graves de la COVID-19. Les collaborateurs vaccinés courent en principe moins de risques de se retrouver à l'hôpital après une contamination. Malgré l'accélération de la campagne de vaccination, les risques n'ont pas encore disparu. La prudence est donc de mise !

Il faut avant tout clarifier les mesures d'hygiène applicables et les mesures de prévention prescrites. Malgré les assouplissements intervenus dans le domaine public, les mesures du guide générique - et éventuellement celles du guide spécifique à votre secteur - restent en vigueur. Veillez donc à ce que tous les collaborateurs connaissent ces mesures et les respectent. Ce plan par étape est un point de départ utile.

Une bonne ventilation du lieu de travail est un élément essentiel de la prévention. Découvrez dans ce webinaire comment surveiller et évaluer correctement la concentration en CO2 sur le lieu de travail. Ce que vous ne pouvez pas faire, c'est demander à vos collaborateurs s'ils ont été vaccinés et agir en conséquence. Vous ne pouvez en effet pas faire preuve de discrimination vis-à-vis des collaborateurs. Ce que vous pouvez faire, en revanche, c'est continuer à sensibiliser vos collaborateurs pour garantir la sécurité sur le lieu de travail.

Pourquoi les règles sur le lieu de travail sont-elles plus strictes qu'à l'extérieur ?

En tant qu'employeur, vous êtes responsable d'un environnement de travail sûr. Cela découle du contrat de travail que vous avez conclu avec vos collaborateurs. La protection de vos collaborateurs contre une éventuelle contamination par la COVID-19 en fait donc partie. Ce même contrat oblige également vos collaborateurs à travailler. Le fait de se rendre à un festival, au café ou au restaurant est laissé au libre choix de chacun. D'où le fait que des règles différentes s'appliquent dans ces contextes. Certaines personnes ne peuvent pas être vaccinées pour des raisons médicales. Le lieu de travail doit être sûr pour elles aussi. Pendant leur temps libre, elles peuvent choisir de ne pas visiter les endroits à risque.

2. Bien-être mental : motivez vos collaborateurs

Une étude récente menée par l'agence de recherche McKinsey & Company montre que tout le monde n'est pas (encore) impatient de retourner au bureau. Certains collaborateurs craignent de tomber malades et de contaminer leurs amis et leur famille. D'autres ont peur d'entrer en contact avec des collègues non vaccinés. Cela signifie que pour certains, le télétravail est encore considéré comme « l'option de sécurité ». Par conséquent, il est important de continuer à réduire les risques sur le lieu de travail, même s'il y a des chances qu'une certaine lassitude se fasse sentir vis-à-vis du coronavirus. Répéter en interne que toute personne qui en éprouve le besoin peut contacter la personne de confiance interne ou le conseiller en prévention aspects psychosociaux externe pour un entretien.

Koen Van Hulst, responsable aspects psychosociaux : « Il est maintenant important de se concentrer sur la manière de maintenir la motivation des collaborateurs. Pour maintenir la motivation vis-à-vis des mesures, deux choses sont très importantes. Tout d'abord, reconnaître qu'il est difficile de continuer à s'accrocher et que nous en avons tous assez. Deuxièmement, offrir une perspective en indiquant que le bout du tunnel est en vue, même si nous ne pouvons pas encore donner de délai précis. Vers quel mode de travail évolue votre entreprise ? A quoi ressemble la nouvelle réalité ? Inutile d'attendre ici : communiquer que vous travaillez sur ces aspects en tant qu'entreprise peut déjà donner un coup de pouce significatif à la motivation. »

Des tensions apparaissent parce que certains collaborateurs refusent de se faire vacciner ? Soulignez l'importance de la cohésion et du respect des choix personnels. Koen Van Hulst : « La cohésion est un facteur de motivation important dans le cadre de la théorie de l'autodétermination  Chaque collaborateur a besoin de cohésion avec ses collègues et l'entreprise. En soulignant que nous ne pouvons nous réunir et travailler à nouveau en équipe que si nous nous respectons mutuellement et respectons les choix de chacun, vous touchez à un besoin intrinsèque. Le respect est un échange mutuel. En donnant la parole aux équipes et en examinant ensemble la manière dont le travail de bureau peut être effectué, vous faites participer tout le monde et créez un engagement positif. »

3. Le coronavirus représente-t-il un risque permanent ?

Y aura-t-il un « après Corona » ? « Le coronavirus ne va pas disparaître », explique Marie-Noëlle Schmickler, directrice de la surveillance médicale. « Nous nous dirigeons probablement vers une situation épidémique, dans laquelle le coronavirus émergera chaque année, à l'instar du virus de la grippe, mais sans mettre la vie sociale en suspens. La vaccination des groupes à risque reste importante. Il est également possible que nous évoluions vers une utilisation différente des masques buccaux, notamment sur le lieu de travail. La moindre toux, le moindre écoulement nasal ou le moindre mal de gorge ne devrait pas nécessairement constituer une raison supplémentaire de se mettre en isolement, à condition que la personne malade soit disposée à porter systématiquement un masque buccal pour éviter d'infecter les autres. »