Une alimentation saine contribue à stimuler à la fois la vitalité et la productivité de vos collaborateurs

Près de 1 Belge sur 2 est en surpoids.  Mauvaise nouvelle pour les employeurs, car les collaborateurs débordants de vitalité se sentent plus énergiques, sont généralement plus productifs et, qui plus est, moins souvent absents. Grâce à des mesures ciblées, vous encouragez les collaborateurs à adopter un mode de vie sain et boostez la productivité au sein de votre organisation.

Quel est le problème ?

Les causes de ces chiffres inquiétants : le manque d’exercice physique et surtout une alimentation déséquilibrée.  Près de deux personnes interrogées sur trois ne consomment pas suffisamment de fruits et de légumes, comme le révèle l'Enquête de santé 2018. En outre, 38 % d'entre elles grignotent quotidiennement des en-cas salés ou sucrés et 10 % boivent journellement des boissons rafraîchissantes sucrées. Le nombre de Belges souffrant de maladies chroniques telles que le diabète, l'hypertension artérielle ou un mauvais rapport HDL (bon cholestérol)/LDL (mauvais cholestérol) est également en hausse.

Nos chiffres disent la même chose : l'enquête menée par Mensura auprès de plus de 185 000 collaborateurs aboutit à un IMC moyen de 26,5.   Soit un point et demi de trop pour être en bonne santé.

Attention !

Bien que l'IMC soit un bon indicateur de santé, ne vous y fiez pas aveuglément. Une personne présentant un IMC plus élevé peut déborder de vitalité et être en bonne santé et, inversement, de mauvaises habitudes de vie ne se traduisent pas toujours par un IMC plus élevé.

L'affaire également de l'employeur

« Bien que les collaborateurs décident toujours eux-mêmes de ce qu'ils consomment et de la quantité d'exercice physique effectué, il vaut la peine, en tant qu'employeur, de les encourager activement à faire des choix sains », selon le Dr Dorien Simons, experte prévention en ergonomie et experte en vitalité chez Mensura.

« Un déjeuner riche en sucres ou en matières grasses peut par exemple provoquer le « coup de barre de l'après-midi ».  Dans ce cas, les collaborateurs ont tendance à somnoler et sont moins productifs. Si, en revanche, ils prennent un repas sain et équilibré – à la cantine de l'entreprise ou non –, une après-midi énergique et productive s'offrira de nouveau à eux.

Les effets de l'alimentation se ressentent également à long terme.   Les collaborateurs en surpoids sont plus susceptibles de développer des maladies graves et chroniques, et sont généralement moins en forme et moins énergiques que leurs collègues qui présentent un poids sain. Il a également été démontré à plusieurs reprises que l'obésité avait un impact sur l'absentéisme.

Mais il y a aussi une bonne nouvelle : dans bon nombre de cas, les maladies émergentes liées au surpoids sont réversibles grâce à un mode de vie sain. Entre l'âge de 40 et de 60 ans, de bonnes habitudes alimentaires peuvent encore présenter de nombreux avantages pour la santé. En d’autres termes, il n’est jamais trop tard pour mener une vie plus saine. »

Secteurs à haut risque

Dans certains secteurs, les collaborateurs en surpoids sont majoritaires. Cela n'inclut pas uniquement les branches qui regroupent de nombreuses professions dites sédentaires, telles que l'administration et le secteur des transports. Etonnamment, la construction et l’industrie figurent aussi dans le top 4 des secteurs comptant le plus grand nombre de travailleurs en surpoids. 

Explication : les collaborateurs de ces secteurs surestiment leur mobilité et l'impact de cette (absence de) mobilité sur leur masse corporelle. De plus, ils ont plus souvent tendance à mal s'alimenter, ce qui augmente le risque de surcharge pondérale.  

De même, les collaborateurs en équipes risquent davantage de souffrir d’obésité, en particulier dans certains secteurs. Nos chiffres le montrent également : dans le secteur de la construction, 70 % des collaborateurs postés sont en surpoids, contre 63 % des travailleurs soumis à un régime de travail régulier. Idem dans l'industrie chimique (60 % contre 55 %) et le secteur hôtelier (50 % contre 45 %) : la différence entre les collaborateurs qui travaillent en équipe et ceux qui ne le font pas est frappante. Leurs horaires de travail varient régulièrement – tantôt de jour, tantôt de nuit –, c'est pourquoi leur biorythme est perturbé, ils se créent des habitudes alimentaires irrégulières et ont moins de temps à consacrer à l'activité physique.

Promouvoir une alimentation saine au travail : 3 conseils

En tant qu'employeur, vous êtes également gagnant si vos collaborateurs font suffisamment d'exercices physiques et ont une alimentation saine. Une enquête néerlandaise menée par la Platform Over Duurzame Intzetbaarheid indique que si un collaborateur en bonne santé est 1 % plus productif, une entreprise comptant 100 collaborateurs en bonne santé peut enregistrer une augmentation annuelle moyenne de son chiffre d’affaires de 95 000 €.

Mais comment inciter vos travailleurs à manger sainement ? Ces conseils vous aideront. 

1. Prévoyez des boissons et aliments sains au travail

Un plateau composé de divers fruits et de l'eau gratuite constituent d'indispensables alternatives aux boissons rafraîchissantes et collations riches en calories. Passez également le menu de la cantine de l'entreprise au crible.  Inscrivez-y de la soupe fraîche, des produits complets, des légumes, des options végétariennes et des desserts sains.  Et pourquoi ne pas proposer des fruits gratuits ? Cette solution est même fiscalement déductible.

Dorien : « Placez le plateau de fruits à proximité du distributeur de café. Les collaborateurs s'y arrêtent souvent pendant quelques minutes pour faire la file, prendre une pause et discuter avec un(e) collègue. Ils seront ainsi plus enclins à prendre une pomme.  En éloignant un peu plus le distributeur de café  – et le plateau de fruits  – du bureau, vous encouragez d'emblée aussi les gens à se déplacer. Vous créez ainsi une mini pause-santé. »

  • Plus de stratégies pour promouvoir subtilement les options saines ? Lisez notre blog sur le nudging.

2. Prévoyez un espace commun pour les repas

Avec les collègues à proximité, seul 1 travailleur sur 10 mangera plus sainement et plus lentement, ce qui lui procurera plus rapidement une sensation de satiété. Et il y a encore beaucoup d'autres raisons pour lesquelles il n'est pas sain de manger à son bureau.

3. Informez vos collaborateurs sur l'alimentation

Une mauvaise alimentation est souvent une question d'ignorance. Vous pouvez informer vos collaborateurs sur leurs (mauvaises) habitudes alimentaires par le biais de brochures informatives, de séances et/ou stands d'information. Vous pouvez, par exemple, afficher ces informations dans la cantine de l'entreprise. 

Dorien : « Cela peut bien entendu aussi être plus informel. Vous pouvez, par exemple, demander aux collaborateurs quelles sont leurs recettes saines préférées et regrouper ces recettes dans un petit livre à distribuer sur votre lieu de travail.Les travailleurs s’informent ainsi mutuellement et jettent les bases d'une alimentation saine à travers l’organisation. »