Qui fait quoi dans un parcours de réintégration ?

De nombreux acteurs peuvent être impliqués dans la réintégration d’un travailleur malade de longue durée : du manager et du médecin du travail au service des ressources humaines et au Comité pour la Prévention et la Protection au Travail (CPPT). Tous ont le même objectif : aider le travaileur à reprendre son travail aussi aisément et durablement que possible. Voici leurs rôles résumés.

Pour réussir, la réintégration d’un employé nécessite une collaboration étroite et une répartition claire des tâches entre les responsables. A cet égard, il convient de distinguer les rôles médicaux des rôles d’encadrement.

Rôles médicaux dans le parcours de réintégration

  1. Le médecin traitant ou le médecin généraliste
    Le médecin traitant ou le médecin généraliste est généralement la première personne qu’un travailleur malade contactera. Il établit un diagnostic, prescrit des médicaments ou une autre forme de thérapie et surveille le traitement. Il signale également l’incapacité de travail à la caisse d’assurance maladie et délivre un certificat médical à l’intention de l’employeur.

    Il est possible que sa participation soit requise par les autres acteurs médicaux en cours du processus pour faciliter la réintégration du travailleur. Il peut initier un parcours de réintégration à condition qu’il ait le consentement du travailleur.
     
  2. Le (conseiller en prévention)-médecin du travail
    Le médecin du travail (ou le conseiller en prévention-médecin du travail) évalue l’aptitude au travail de l’employé durant le processus de réintégration. Il explore l’éventail des possibilités offertes au travailleur (à savoir les tâches qu’il pourra encore accomplir pendant sa réintégration) et les mesure aux exigences du travail. Il détermine donc également si un travail adapté est nécessaire et possible.

    Il lui incombe également de :
    • conseiller les RH et la direction (tout en respectant le secret professionnel envers son patient) ;
    • dialoguer avec le médecin traitant et/ou le médecin généraliste ;
    • dialoguer avec le médecin-conseil (voir plus bas) de la caisse d’assurance maladie-invalidité ;
    • au besoin, orienter le travailleur vers d’autres conseillers en prévention (tels que l’ergonome) pour faciliter le processus de réintégration.
       
  3. Le médecin-conseil
    Le médecin-conseil ou le médecin de l’assurance maladie est affilié à une caisse d’assurance maladie. Dans les deux mois suivant la soumission du certificat d’incapacité de longue durée, il effectue une première évaluation pour déterminer si le travailleur peut reprendre le travail.

    Il peut également initier un parcours de réintégration de sa propre initiative.
     
  4. Le médecin contrôle
    Il rend visite au travailleur malade à son domicile pour vérifier s’il est véritablement incapable de travailler : le travailleur souffre-t-il réellement de la maladie mentionnée dans le certificat médical délivré par le médecin généraliste ?

    Le médecin contrôle ne se prononce pas sur l’adéquation du lieu de travail et ne propose pas un travail adapté pour le travailleur car c’est le rôle du conseiller en prévention-médecin du travail.

Rôles d’encadrement dans le parcours de réintégration

  1. L’employeur ou le manager
    L’employeur ou le manager joue un rôle central dans le processus de réintégration car il est beaucoup plus proche du travailleur et de ses collègues. Il peut prendre un certain nombre de mesures pour permettre à un collaborateur malade de longue durée de reprendre le travail :
    • Il peut garder le contact avec le collaborateur abent.
    • Il a le droit d’entamer un processus de réintégration après quatre mois d’absence. Dans ce cas, il établira un plan de réintégration en consultation avec le collaborateur.
    • En concertation avec le conseiller en prévention-médecin du travail, il élabore des solutions permettant un travail adapté.
    • Il informe les collègues de la nécessité d’offrir leur soutien au travailleur reprenant le travail après une longue maladie.
       
  2. Les Ressources humaines
    Le service RH peut conseiller sur l’élaboration de la politique de réintégration, fournir un soutien administratif et aider à préparer le dossier de réintégration. En consultation avec la direction, il peut également mettre en place un système d’enregistrement des absences. Un responsable de l’équipe RH maintient le contact avec les autres acteurs impliqués dans le parcours.
     
  3. Le CPPT
    Les entreprises employant 50 personnes et plus ont un Comité pour la prévention et la protection au travail (CPPT). Le CPPT s’attache à faciliter la réintégration sans heurt des travailleurs, notamment en :
    • suggérant des modifications au lieu de travail et éventuellement aux vêtements de travail, outils, poste de travail, tâches, etc. selon les besoins du collaborateur ;
    • proposant un travail adapté ;
    • suggérant l’implication de partenaires externes.

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