5 solutions numériques capables d'améliorer le bien-être au travail

Les yeux des travailleurs sur écran doivent constamment s'adapter à la luminosité des écrans, ce qui est fatigant pour leurs yeux. Des logiciels comme le f.lux téléchargeable gratuit offre une solution simple : ils ajustent la luminosité à l'heure de la journée et à l'environnement de travail.

Rester assis de longues heures est mauvais pour la santé. Le manque de mouvement peut en effet être source de problèmes de diabète, de maladies cardio-vasculaires ou de dépression. C'est pourquoi aux Pays-Bas, les organisations Health2work, Its My Life, Merin, Nationale Nederlanden, ONVZ, SAP Nederland, Stichting Vitaal Breda et Viteau ont uni leurs forces pour apporter, d'ici 2025, des solutions aux problèmes liés à la position assise prolongée des travailleurs dans les bureaux.

Concrètement, ils ont commandité le développement d'une plateforme santé novatrice qui donne aux collaborateurs un aperçu de leur santé et de leur position assise au travail. La technologie recueille des données via des « fitness trackers » qui mesurent notamment la fréquence cardiaque et la durée des mouvements du travailleur. Ces données sont transmises vers une application. Un algorithme convertit ensuite les efforts physiques de la personne en temps, que son smartphone consacrera au « cryptocurrency mining », la création virtuelle de « monnaie » numérique.

Un collaborateur gagne ainsi un nombre déterminé de « Fitcoins » virtuels. Il existe une certaine similitude avec le bitcoin, mais le Fitcoin ne permet d'acheter que des activités, des produits et des services bénéfiques pour la santé. Songeons, par exemple, à des leçons de yoga, à l'accès à une piscine ou à des ingrédients pour un repas sain. Le résultat ? Un écosystème autosuffisant, qui encourage les comportements sains sur le lieu de travail.

Grâce à la réalité virtuelle, des jeux de rôles réalistes sont développés afin de permettre aux collaborateurs de s'entraîner. Aux Pays-Bas, par exemple, un projet est actuellement mis en œuvre pour aider le personnel du secteur des soins de santé à mieux faire face aux agressions verbales, physiques et psychologiques sur leur lieu de travail. Ils sont immergés dans des situations simulées et apprennent à répondre à différentes circonstances sociales. Ces compétences contribuent à rendre leur environnement de travail plus sain et plus sûr.

La technologie permet également  aux collaborateurs d'apprendre à réaliser des manipulations dangereuses sur leur lieu de travail ou à utiliser de nouvelles machines. Les collaborateurs de l’US Postal Service, par exemple, apprennent à effectuer leur trajet en toute sécurité dans un environnement de réalité virtuelle.

De nombreux « wearables » sont capables d'enregistrer des données sur les lieux de travail. Il peut, par exemple, s’agir de biocapteurs, de light trackers, d’exosquelettes, de lunettes intelligentes ou de capteurs intégrés dans des vêtements, qui détectent les surcharges sonores ou mesurent la teneur en particules fines dans les environnements de travail. Ces systèmes viennent compléter utilement l'analyse de risques obligatoire, de sorte que les équipements de protection individuelle et les vêtements de travail peuvent être adaptés au maximum aux dangers potentiels.

Les « wearables » sont relativement simples à utiliser et fournissent une foule de données précieuses. En combinant les mesures recueillies chez tous les collaborateurs, les organisations peuvent prendre les dispositions nécessaires pour améliorer la sécurité sur le lieu de travail et la santé des collaborateurs.

Ce qui ressemble aujourd'hui encore à de la science-fiction est déjà une réalité dans certaines entreprises chinoises et américaines : sous leur coiffure ou leur casque, des travailleurs portent des capteurs sans fil capables de lire leurs émotions, grâce à l'intelligence artificielle.

Cette technologie offre surtout un potentiel pour les professions à risque. Par exemple, si des électriciens ou des conducteurs de train ressentent des émotions négatives, ils peuvent se voir prescrire un allégement de leurs tâches ou un congé de maladie. Les capteurs contribuent ainsi à prévenir les accidents de travail.

Il va sans dire que des technologies radicales comme celle-ci soulèvent – tout comme les wearables – la question de la protection de la vie privée. Que peut faire ou ne pas faire un employeur avec les données collectées ? Les collaborateurs ont-ils une compréhension suffisante de ce que font exactement les « wearables » ? Et peuvent-ils choisir librement s'ils souhaitent utiliser ces outils ?

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