Procédure concernant les premiers secours sur le lieu de travail et les maladies chroniques

Les travailleurs qui souffrent d’une maladie chronique ne sont pas tenus de la divulguer au travail. En tant qu’employeur, vous êtes responsable de l’organisation des premiers secours. Cela implique notamment de réagir correctement si un collaborateur fait une crise. L’analyse des risques vous permet de déterminer la meilleure façon de procéder. Tenez compte du niveau de formation des secouristes, des procédures de premiers secours en vigueur et du moyen de transport le plus approprié pour se rendre à l’hôpital.
 

Crises de diabète, d’épilepsie ou d’allergie, chacune nécessite une prise en charge initiale spécifique. Les secouristes suivent une formation pour administrer les premiers secours correctement. En outre, les procédures de premiers secours définissent les étapes que doivent suivre les secouristes. Il est important qu’ils disposent d’une marge de manœuvre suffisante pour évaluer individuellement chaque situation.

Par exemple, précisez les cas où les secouristes doivent appeler une ambulance privée plutôt que le service de secours 100. N’imposez toutefois pas de règles strictes concernant le matériel de premiers secours que peuvent utiliser les secouristes.

Pour établir des procédures de premiers secours ciblées, vous pouvez toujours vous appuyer sur les conseils du médecin du travail.

Administrer des médicaments ne relève pas des premiers secours. En fait, en tant qu’employeur, procurer des médicaments aux collaborateurs est interdit. Selon la législation, les médicaments n’ont dès lors pas leur place dans une trousse de premiers secours. Un travailleur qui doit prendre des médicaments est tenu de les avoir sur lui. 

Il serait toutefois judicieux que la personne concernée explique à un secouriste ou à un collègue proche à quoi sert le médicament et comment il doit être administré. Si le travailleur est pris d’un malaise, cette personne saura ce qu’il faut faire. 

Certaines organisations fournissent bel et bien des médicaments disponibles sans ordonnance, tels que des analgésiques et des pastilles pour la gorge. La prise de ceux-ci relève alors de la responsabilité du travailleur.

• Diabète

Un de vos travailleurs souffre-t-il de diabète ? Si tel est le cas, la personne concernée est souvent confrontée à une lente perte de connaissance. Plus de la moitié des patients diabétiques sentent venir leur crise. Dès lors, il convient de proposer au travailleur une boisson ou un aliment sucré dans les plus brefs délais.

• Epilepsie

Une crise d’épilepsie se traduit généralement par une perte de connaissance, des convulsions et des mouvements crispés de la bouche et des joues. Vous constatez ces symptômes ? Veuillez tenir compte des étapes suivantes : 

• Dans la mesure du possible, essayez d’empêcher le collaborateur de se blesser en tombant et pendant les convulsions. 
• Ne soutenez pas le corps. Les convulsions sont trop sévères ? La victime risque alors de se déboîter l’épaule. 
• Ne placez un objet mou sous la tête que si cela n’entraîne pas de risques supplémentaires. 
• N’introduisez surtout rien dans la bouche. En effet, vous pourriez vous blesser et blesser le travailleur. 
• Attendez que les convulsions se calment avant de placer le collaborateur en position latérale de sécurité.
• Appelez la centrale d’urgence si la crise dure plus de 5 minutes. 

• Allergies graves

Les travailleurs souffrant d’une allergie sévère ont en principe toujours un EpiPen sur eux. Ils doivent se l’administrer eux-mêmes lorsqu’ils sentent venir une crise allergique.

Ils ne parviennent plus à effectuer cette opération ? Dans ce cas, conformément à la règle générale, seules les personnes autorisées sont habilitées à administrer des injections à d’autres personnes. Contactez donc le médecin du travail (s’il est présent) ou la centrale d’urgence le plus rapidement possible.